Avant-première à Film Fest Gent ↓
The Jacket
Mathijs Poppe, 2024

La première long métrage de Mathijs Poppe est présenté en première au Film Fest Gent! The Jacket brosse le portrait de Jamal Hindawi, un Palestinien qui vit dans le camp de réfugiés de Chatila à Beyrouth, au Liban.  Lorsque Jamal entreprend un voyage à la recherche d'un accessoire de théâtre perdu, il réalise à quel point les crises politiques et économiques successives ont bouleversé la région et ses habitants.

TICKETSTICKETSBILLETS SEANCES
Avila, present! ↓
Les mouettes meurent au port
Rik Kuypers, Ivo Michiels, Roland Verhavert, 1955

Découvrez sur grand écran du cinéma d'auteur belge stimulant, surprenant et qui donne à réfléchir. Avila, present! propose un programme inédit et diversifié de cinéma belge singulier. Cet automne, Avila, present! propose sur grand écran Les mouettes meurent au port de Rik Kuypers, Ivo Michiels et Roland Verhavert, à l'univers urbain lyrique et stylisé.

PERSPECTIVEPERSPECTIEFPERSPECTIVE
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Récemment ajouté ↓

Film
Golden Eighties (Chantal Akerman, 1986)

Dans une galerie marchande, clients et vendeuses se rencontrent tous les jours. Tous rêvent d'amour, chantent et dansent au rythme du chœur des shampouineuses. Un drame musical aux intrigues amoureuses complexes.

Film
La mémoire fertile  (Michel Khleifi, 1981)

Mêlant avec lyrisme des éléments documentaires et narratifs, Khleifi dresse avec talent et amour le portrait de deux femmes palestiniennes dont les luttes individuelles à la fois définissent et transcendent les politiques qui ont déchiré leurs foyers et leurs vies.

Film
Ma'loul fête sa destruction (Michel Khleifi, 1985)

Une seule fois par an, les habitants originels de Ma'aloul sont autorisés à retourner dans leur village occupé par Israël. Khleifi documente comment l'histoire de cet endroit se perpétue dans le présent : dans les souvenirs des anciennes générations et dans l'imagination de leurs enfants.

Film
Vers la mer (Annik Leroy, 1999)

Les images en noir et blanc de Leroy voyagent le long des rives du Danube, racontant l’histoire d’une Europe de l’Est désintégrée et dévastée. Un film qui oscille entre le rêve poétique et le récit de voyage historique.

Film
Histoire de détective (Charles Dekeukeleire, 1929)

Dans ce polar à première vue classique, l'œil subjectif de la caméra endosse peu à peu le rôle principal. Une ode ludique à Dziga Vertov.

Film
Soy Libre (Laure Portier, 2021)

Soy Libre montre l'insatiable désir de liberté d'Arnaud au cours d'une quête de près de dix ans qui le mène du nord de la France au Pérou en passant par l'Espagne.

Film
I comme Iran (Sanaz Azari, 2014)

La réalisatrice Sanaz Azari apprend à lire et à écrire en persan, sa langue d’origine. Peu à peu, les cours de langue sur la culture iranienne se transforment en un collage poétique qui interroge le concept de liberté et le sens de la révolution. 

Collection
Paradox of Praxis

Cette collection est présentée à l'occasion de l'exposition Francis Alÿs. The Nature of the Game à WIELS (du 7 septembre 2023 au 7 janvier 2024) et offre une sélection de l'important travail vidéo de l'artiste.

Film
Les rendez-vous d'Anna (Chantal Akerman, 1978)

Anna, une cinéaste belge, parcourt le nord-ouest de l'Europe pour promouvoir son dernier film. Ses arrêts temporaires et rencontres éphémères dressent le portrait de la jeune femme.

Film
Not Waving, But Drowning (Elias Grootaers, 2009)

En route pour le Royaume-Uni dans des conteneurs, des réfugiés indiens se retrouvent coincés non loin de la zone touristique de Zeebruges, une ville balnéaire belge. À leurs côtés, nous perdons progressivement toute notion de temps et d’espace.

Film
Inside the Distance (Elias Grootaers, 2017)

Un portrait poétique de Giorgi Shakhsuvarian, entraîneur de boxe arménien originaire de Tbilissi. Vivant et travaillant en Belgique, il prépare un jeune boxeur à devenir champion d’Europe. Le film entremêle la sensation de distance, l’expérience d’un flottement dans le temps et l’espace, et la dimension chorégraphique de la boxe.

Film
Fase (Thierry De Mey, 2002)

Vingt ans après la chorégraphie qui a lancé la compagnie de danse Rosas, la performance a été portée à l’écran. Le film explore la relation entre mouvement, musique et l’image, offrant une expérience visuelle unique et immersive.

Film
Rosas danst Rosas (Thierry De Mey, 1997)

L’interprétation cinématographique de la performance de 1983 de la compagnie de danse Rosas. Le film entrelace de manière immersive et méticuleuse architecture, musique et mouvement.

Versions
Broken View (Hannes Verhoustraete, 2023)

Un essai cinématographique et poétique sur le regard (gaze) colonial et la lanterne magique. L’un des tout premiers projecteurs d'images, la lanterne magique était utilisée dans la propagande coloniale belge pour mettre en valeur les bonnes œuvres de l'Église, l'État et l'industrie.

Coming Soon ↑Binnenkort ↑Bientôt disponible ↑

Bientôt disponible ↓

Film
Floréal (Thierry De Mey, 1985)
Floréal
Thierry De Mey,
Film
Here (Bas Devos)
Here
Bas Devos,
Film
Je suis votre voisin (Karine de Villers & Thomas de Thier)
Je suis votre voisin
Karine de Villers, Thomas de Thier,
Film
Les cheveux coupés (Emmanuel Marre)
Les cheveux coupés
Emmanuel Marre,
Film
Les gens du quartier (Jean Harlez, 1955)
Les gens du quartier
Jean Harlez,
Film
Ours is a Country of Words (Mathijs Poppe)
Ours is a Country of Words
Mathijs Poppe,
ScreeningsSéancesVertoningen

ScreeningsSéancesVertoningen

→ Apple Cider Vinegar
Victoria Deluxe, Gand
+ Q&A avec Sofie Benoot
→ Apple Cider Vinegar
Sphinx Cinema, Gand
+ Sofie Benoot & le groupe de lecture "Écocritique" de l'université de Gand
→ Apple Cider Vinegar
Docfest - Lumière, Bruges
+ Q&A avec Sofie Benoot
→ Apple Cider Vinegar
CC Jacques Franck, Saint-Gilles
+ Q&A avec Sofie Benoot
Avila, present!
→ Les mouettes meurent au port
Seagulls Die in the Harbour (Rik Kuypers, Ivo Michiels, Roland Verhavert, 1955)

Ce cri pessimiste de détresse urbaine retrace en images très expressionnistes l'errance d'un homme tourmenté dans la ville portuaire d'Anvers, qui ne rencontre de compréhension qu'auprès d'un orphelin et de deux femmes sans illusions.

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

De Cinema, Anvers
+ masterclass par Wouter Hessels à 19:00
Avila, present!
→ Les mouettes meurent au port
Seagulls Die in the Harbour (Rik Kuypers, Ivo Michiels, Roland Verhavert, 1955)

Ce cri pessimiste de détresse urbaine retrace en images très expressionnistes l'errance d'un homme tourmenté dans la ville portuaire d'Anvers, qui ne rencontre de compréhension qu'auprès d'un orphelin et de deux femmes sans illusions.

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

De Cinema, Anvers
+ introduit par Wouter Hessels
Avila, present!
→ Les mouettes meurent au port
Seagulls Die in the Harbour (Rik Kuypers, Ivo Michiels, Roland Verhavert, 1955)

Ce cri pessimiste de détresse urbaine retrace en images très expressionnistes l'errance d'un homme tourmenté dans la ville portuaire d'Anvers, qui ne rencontre de compréhension qu'auprès d'un orphelin et de deux femmes sans illusions.

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Sphinx Cinema, Gand
Avila, present!
→ Les mouettes meurent au port
Seagulls Die in the Harbour (Rik Kuypers, Ivo Michiels, Roland Verhavert, 1955)

Ce cri pessimiste de détresse urbaine retrace en images très expressionnistes l'errance d'un homme tourmenté dans la ville portuaire d'Anvers, qui ne rencontre de compréhension qu'auprès d'un orphelin et de deux femmes sans illusions.

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Sphinx Cinema, Gand
Avila, present!
→ Les mouettes meurent au port
Seagulls Die in the Harbour (Rik Kuypers, Ivo Michiels, Roland Verhavert, 1955)

Ce cri pessimiste de détresse urbaine retrace en images très expressionnistes l'errance d'un homme tourmenté dans la ville portuaire d'Anvers, qui ne rencontre de compréhension qu'auprès d'un orphelin et de deux femmes sans illusions.

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Les mouettes meurent au port

Chef-d’œuvre du cinéma flamand

Introduction par Wouter Hessels
 

Dans la Belgique et la Flandre d’après-guerre, l’industrie cinématographique locale était pratiquement inexistante. Les salles obscures de Flandre étaient inondées de films américains. Les flamands étaient de gros consommateurs de cinéma et de grands amoureux d’Hollywood. En 1952, une mesure de soutien financier est venue stimuler la production de films belges. Entre 1953 et 1955, elle a permis la réalisation d’une douzaine de longs-métrages.  Neuf de ces douze films étaient des comédies anversoises comme Het Schipperskwartier (1953) d’Edith Kiel et Jan Vanderheyden, avec les personnalités locales Co Flower et Charles Janssens. Ces farces stéréotypées, jouées en dialecte anversois, étaient tournées en un rien de temps avec des budgets très restreints, et ont défini la production cinématographique flamande des années cinquante.

Le journaliste cinéma et présentateur de Première Roland Verhavert (1927-2014), l’écrivain et critique d’art Ivo Michiels (1923-2012) et le cinéaste expérimental Rik Kuypers (1925-2019) ont voulu réhausser la qualité du cinéma flamand autant sur le fond que la forme, et ont travaillé ensemble sur un film à propos d’un vagabond excentrique fuyant son passé tragique. Le trio avait en tête des films internationaux comme Huit Heures de Sursis (1947), Le Troisième Homme (1949) et Jeux interdits (1952). Les films de montage d’avant-garde soviétique, le réalisme poétique français, le néoréalisme italien ainsi que le film noir américain étaient pour Verhavert, Michiels et Kuypers les références cinématographiques par excellence. Avec le soutien du rédacteur en chef cinéphile de ’t Pallieterke Bruno de Winter et de nombreux hommes d’affaires anversois, ils tournent un film cosmopolite dans le cœur industriel, touristique, architectural et historique de la ville. Le rôle principal du antihéros misanthrope est incarné par le Marlon Brando flamand, Julien Schoenaerts, jeune premier du Koninklijke Nederlandse Schouwburg d’Anvers.  Face à lui, un beau casting composé de Dora van der Groen, Tine Balder, Tone Brulin et de la petite actrice Gigi. 

Le charismatique Schoenaerts, dans la peau d'un ‘Prince’ tourmenté et perdu, erre dans un Anvers atmosphérique, avec une imagerie très appuyée. Parfois existentialiste, en noir et blanc, avec des ombres longues et profondes. D'autres fois  lucide, moderniste, avec l'architecture de Renaat Braem en toile de fond. L’atmosphère visuelle très réussie, l'image texturée à plusieurs niveaux et l'excellent jeu d'acteurs sont encore renforcés par le jazz de la magnifique bande originale du musicien anversois Jack Sels. En ce sens, Les mouettes meurent au port est un parfait prélude à Ascenseur pour l’échafaud (1958) de Louis Malle ou À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard.  

Les mouettes meurent au port est un chef d'œuvre flamand, mais non dénué de défauts. Les dialogues sont parfois laborieux et les rebondissements ne sont pas tous plausibles. Le film fut bien reçu par la critique dans la presse cinéma belge et a été le tout premier film flamand sélectionné pour le festival de Cannes en 1956. L'historien du cinéma et journaliste français renommé Georges Sadoul fit un éloge du film nuancé. Grâce à ses sympathies communistes, environ 1000 copies des Mouettes meurent au port furent distribuées en russie soviétique. Même si le public russe aura eu à entendre un Schoenarts en version doublée.

Ivo Michiels, Roland Verhavert et Julien Schoenaerts se sont retrouvés respectivement en tant que scénariste, réalisateur et acteur dans Les Adieux (1966), un drame psychologique symboliste dans lequel l’angoisse existentielle, la solitude et le vide des Mouettes meurent au port ont été épurés. Verhavert et Michiels ont tous les deux été professeurs à l'école de cinéma et de théâtre RITCS, fondée en 1962. Rik Kuypers a réalisé d’autres films (l'expérimental De obool (1966), l’inachevé Adieu Filippi (1968) et le biopic Lieven Gevaert, eerste arbeider (1968)) avant de partir habiter au Pérou jusqu’à sa mort. Ivo Michiels a plus tard travaillé avec André Delvaux sur Met Dieric Bouts (1975) – l’un des plus beaux films d’art belges – et Femme entre chien et loup (1979). Dans les années septante et quatre-vingt, Roland Verhavert a surtout réalisé et produit des films jouant sur la nostalgie rurale flamande, comme Le Conscrit (1974), Pallieter (1975) et Boerenpsalm (1989), qui sur la forme, sont bien moins inspirés que Les mouettes meurent au port.


Wouter Hessels

Professeur d’histoire du cinéma au RITCS
Professeur d’analyse de film INSAS
Curateur cinéma du Château de Gaasbeek

Filmhuis Klappei, Anvers
→ Kouté vwa
Film Fest Gent, Gand
+ Q&A avec l’équipe du film
→ Kouté vwa
Film Fest Gent, Gand
+ Q&A avec l’équipe du film
→ Kouté vwa
Film Fest Gent, Gand
→ The Jacket
The Jacket (Mathijs Poppe, 2024)

Jamal Hindawi est palestinien et vit avec sa famille dans le camp de réfugiés de Chatila à Beyrouth, où il fait du théâtre politique. Il entreprend un voyage pour chercher un important accessoire de théâtre perdu et réalise à quel point les crises politiques et économiques successives ont bouleversé la région et ses habitants.

Film Fest Gent, Gand
+ Q&A avec l’équipe du film
→ The Jacket
The Jacket (Mathijs Poppe, 2024)

Jamal Hindawi est palestinien et vit avec sa famille dans le camp de réfugiés de Chatila à Beyrouth, où il fait du théâtre politique. Il entreprend un voyage pour chercher un important accessoire de théâtre perdu et réalise à quel point les crises politiques et économiques successives ont bouleversé la région et ses habitants.

Film Fest Gent, Gand
+ Q&A avec l’équipe du film
→ Rosas danst Rosas
CaixaForum, Valence
+ introduit par Clàudia Brufau
Avila, present!
→ Soy Libre
+ Q&A avec Laure Portier
Avila, present!
→ Soy Libre
De Roma, Anvers
Avila, present!
→ Soy Libre
L'Échappée, Bruxelles
+ Q&A avec Laure Portier
Avila, present!
→ Soy Libre
NW Aalst, Alost
Avila, present!
→ Soy Libre
Pianofabriek, Bruxelles
→ Branden
Word of Mouth | Viernulvier, Gand
+ Lisette Ma Neza
→ Branden
Brussels Art Film Festival | ISELP, Bruxelles
→ Branden
Proximamente Festival - KVS, Bruxelles
→ Pink Ulysses
University Theatre | UvA FilmClub , Amsterdam
+ costumière José Theunissen
→ Kosmos
Cercle du Laveu, Liège
+ Q&A avec Ruben Desiere
→ Globes
Cinema LUX - Altérités, Caen
+ introduit par Anna Dupleix-Marchal