Stefan est ouvrier du bâtiment. Il vit à Bruxelles, et s'apprête à partir dans son pays natal, la Roumanie. Au cours de ses promenades et de ses visites pour faire ses adieux à ses amis et à sa famille, il rencontre Shuxiu, une jeune femme belgo-chinoise qui prépare un doctorat sur les mousses végétales. Son regard et son intérêt pour ce qui est à peine visible intriguent Stefan et attirent encore plus son attention sur les trésors qui nous entourent en permanence, qu'ils soient partagés avec nos voisins ou qu'ils poussent simplement sous nos pieds.
« Le film de Bas Devos est une œuvre picturale et esthétique qui met à l’honneur la composition des plans. Chaque plan se fait peinture et le reflet d’une ville de Bruxelles hors des sentiers battus, loin de l’agitation du monde. L’occasion pour le cinéaste de renouveler son amour pour les personnages peu représentés qui évoluent aussi dans des recoins peu médiatisés de la capitale européenne. Comme dans son précédent film, ce n’est pas la destination qui compte, mais bien le parcours nimbé de rapports humains. »
Quentin Moyon
« Tissé d’attentions microscopiques au vivant, dédié à la seule présence des personnages et des choses qu’il filme, Here se tient donc en marge des machineries de narration les plus bruyantes, comme un hommage à l’instant qui tremble, ici et maintenant. Qu’est-ce qui s’y passe ? Absolument rien qui pourrait avoir trait à un «rendement» fonctionnel de l’intrigue, donc absolument tout ce qui compte : pique-niques dans l’herbe, trajets en bus, rencontres sur le pouce, scènes de vie urbaine où il est moins question d’isolement que de connexions possibles au détour d’une rue. »
Sandra Onana
« Le réalisateur pose son regard sur les invisibles, ceux qui se lèvent tôt, ceux qui travaillent la nuit, pour la plupart d'entre eux des déracinés. Il nous invite à observer aussi l'environnement, les espaces vacants dans les paysages urbains, ces entre-deux ensauvagés, dans lesquels semble battre le cœur de la ville, que l'on entend ou aperçoit toujours, même au plus profond des sous-bois. »
Laurence Houot
« L'ordinaire transpire de chaque image. Un été ordinaire, avec des gens ordinaires qui prennent le bus de façon ordinaire. C'est là que réside la beauté de ce film délicatement puissant. »
Aldwin Raoul