
La route nationale N1 relie Anvers et Bruxelles mais sépare également les mondes de part et d'autre de l'artère. L'impact de la première route nationale en Belgique est représenté par une mise en scène grandiose.

Pour le téléfilm Rijksweg nr. 1, Jef Cornelis travaille de nouveau avec le critique d'architecture Geert Bekaert, qui fournit le scénario. Le film, qui dépeint la route entre Anvers et Malines, traite de l'aménagement du territoire des deux côtés d'une importante artère routière belge — la première route nationale de Belgique. Comme dans De Straat (1972), Bekaert attire l'attention sur le terrible impact du trafic motorisé sur le milieu de vie. Cornelis, quant à lui, recourt à diverses solutions visuelles pour rendre compte ce problème. Par exemple, au lieu de montrer un embouteillage sur une route nationale, il présente une route affreusement vide, où gît une épave de voiture. La mise en scène remplace l'enregistrement de la réalité brute. Bien que Rijksweg nr. 1 dépeigne la stérilité de la vie le long d'une route très fréquentée, on y voit néanmoins que les gens vivent comme si de rien n’était.