Une rue et ses passants. Une musique. Une voix lit le générique et précise : "c'est un film très violent". L'action commence : à l'extérieur, un homme traverse la rue et monte dans son appartement. Il ouvre la porte, éteint le feu sous la bouilloire sifflante, dans la cuisine, et pénètre dans la pièce principale…
« On est tout simplement pris au piège par le langage. De manière tout à fait élémentaire, nous n'arrivons pas à dire le complexe, sans qu'à un moment quelque chose ne passe à la trappe parce que n’existe pas encore ce terme, ce mot, qui arriverait à nommer de manière plus juste la « chose » entr'aperçue. On est suspendus entre le ressenti et l’absence d’un mot. On fonctionne par néologismes. Ce qui dans le langage échappe à ça, c’est peut-être la poésie. »
Claudio Pazienza