Le film De straat commence par des images d'une manifestation dans une rue. S’ensuivent immédiatement des plans d'une autoroute filmés depuis les airs. Le texte qui l'accompagne est révélateur : “La rue n’est désormais guère plus qu’une voie de circulation – une machine à circuler, comme le décrit Le Corbusier [...] L'espace habitable de la ville, la rue, a dégénéré en pur espace de circulation.” La voiture a détruit la rue et la vie communautaire, et les images renforcent cette histoire de perte. Des images de villes belges envahies de voitures et camions sont entrecoupées de séquences idylliques en Italie, à des endroits où les enfants passent toute la journée dans les rues. En bref, le film est un plaidoyer passionné contre la circulation automobile dans nos villes.
En 1973, Cornelis reçoit le prix La Prague Dorée pour son film De straat, décerné lors du 10e Festival de télévision de Prague. C'est le début d'une véritable marche triomphale du film dans toute l'Europe.