

Des centaines de personnes marchent pendant plusieurs jours pour se faire entendre et exiger leur régularisation après des années d'attente. À leur arrivée dans un ancien monastère, la charité leur permet de se reposer et de se nourrir. Le lendemain, la marche continue. Ce film muet observe avec une grande justesse un groupe de personnes sans-papiers. Par son silence, Continuons met en évidence le contraste entre leur présence discrète et les pressions intenses, souvent invisibles, qu’elles subissent.
« Engagés dans le nœud de notre époque, Mieriën Coppens et Elie Maissin réalisent depuis quelques années des films dans les lieux qu’ils ouvrent et qu’ils occupent avec des personnes sans papiers. Ils tournent quelques-unes des « images-lucioles » de notre temps, de celles qui trouent l’obscurité de notre monde, et dont la persistance fait chemin. »
Anne Feuillère / Cinergie
« Pour moi, ça a commencé car je passais souvent devant la façade de l’Office des étrangers à Bruxelles. Tous les jeudis il y avait de grandes manifestations avec une centaine de personnes. Un jour je suis resté pour écouter les discours et à la fin, quelqu’un disait dans le mégaphone « C’est bon, c’est fini, on rentre tous à la maison. » J’étais un peu étonné et j’ai demandé « Comment ça, c’est où la maison, vous habitez ensemble ? ». Ils m’ont invité à les suivre et c’est là que j’ai rencontré le collectif La Voix des Sans-papiers, que l’on suit toujours avec Elie. »
Mieriën Coppens / Cinéma du réel