Avertissement : ce film contient des images explicites
Pénélope, nous dit Homère, tissant sa tapisserie, défaisait la nuit ce qu'elle avait fait le jour. Pink Ulysses est né de la même manière. Peu à peu images (puisées çà et là, et même dans le cinéma classique) et musique (choisie dans le répertoire connu et moins connu) s'entrelacent pour former une trame, une variation surprenante sur l'Odyssée. Peut-être Pénélope a-t-elle commencé à aimer son fils plus que son lointain et absent mari ? Peut-être Ulysse a-t-il commencé à aimer l'idéal de Pénélope qu'il a reconnu dans la magie de Circé plus que sa femme qui l'attendait à Ithaque ? Peut-être…et l'imagination s'égare. Comment cela se concrétise dans un film, un canevas, c'est le secret de Pink Ulysses. Une exploration, une aventureuse errance.
« Ce n’est pas parce qu’on travaille avec des bouts de ficelle qu’on n'arrive à rien. Après tout, Homère a bien écrit l’Odyssée tout seul. Avec de la passion et du courage... Mais je ne voudrais pas que les gens prennent ce film trop au sérieux. Ce n’est qu'un tour de passe-passe. »
Eric de Kuyper
« Enfin, à l'instar de Casta Diva (1982), l'un des films les plus emblématiques du cinéma de De Kuyper, Pink Ulysses se révèle également une ode au corps masculin, sensuel, fétichisé, homoérotisé. Ulysse et Télémaque sont magnifiés, sueur et sexe en érection mais l'obscénité n'est pas conviée, la sexualité devient hypnotique, magique et comme l'ensemble du film, une invitation au voyage, à la rêverie et à la vie. »
Fred Arends - Cinergie