Dans ce film muet surréaliste, Monsieur Fantômas, masqué, alias le "gentleman démoralisateur", vit une série de sordides aventures alors qu'il est à la recherche de sa bien-aimée Elvire. En chemin, il commet des crimes et s'attaque aux bonnes mœurs. On retrouve ici l'amour fou, les méandres du rêve, l'anticléricalisme forcené, l'appel à la subversion et à l'aventure dans un monde où rien n'est impossible, où le miracle est le chemin le plus court de l’inquiétude au mystère.
« Trop de gens confondent encore la poésie et les vers, la poésie et un recueil de poèmes. Constater qu’il ne viendra plus à l’idée de personne d’entrer chez un libraire pour y acheter un volume de vers et en conclure que la poésie n’intéresse qu’une infime minorité, est une erreur. Il serait plus sage de se demander si, présentée sous une autre forme, elle ne réussirait pas mieux à reprendre dans le cœur de tout homme la place que, secrètement, il lui a toujours gardée. »
Ernst Moerman
« Au bout du compte, Fantômas est d'abord un film drôle. Lorsqu'il traite la scène - devenue classique dans le cinéma surréaliste - de l'aveugle molesté, il s'agit cette fois d'un prêtre qui vole la canne blanche de l'infirme. »
Olivier Smolders
« Fantômas est presque miraculeux. J’ai conservé de la lecture des 35 volumes de Fantômas, ce souvenir obsédant et diffus que l’on garde parfois d’un rêve, d’une épopée plus irréelle que réelle, d’un monde où rien n’est impossible, où le miracle est le plus court chemin de notre inquiétude au mystère, de ce monde où tout nie la réalité, la vraisemblance, la pesanteur, l’équilibre, et en lequel se réfugient ceux à qui tant de lois donnent la nausée. »
Ernst Moerman