Edmond Bernhard

Né à Hal en 1919 et décédé en 2001, Edmond Bernhard, cinéaste passionné d'échecs et de philosophie, est un nom qui habite entièrement l'histoire du cinéma belge. Ancien professeur à l'Insas, cet homme raffiné, l'un des rares théoriciens du cinéma belge ayant pratiqué l'art, a marqué le cheminement de plusieurs générations de cinéastes, d'opérateurs et de monteurs par le questionnement ininterrompu de sa pensée.

Théoricien autant que praticien, il est l'auteur de La Thématique échiquéenne de Lolita, analyse de l'adaptation par Kubrick du roman de Nabokov et d'une Apologie du Jazz. En tant que réalisateur, il se consacre à des œuvres empreintes de spiritualité catholique et de descriptions de rituels.

Il réalise un petit nombre de courts-métrages, dont Lumière des hommes (1954), un regard ethnologique sur la cérémonie eucharistique et le diptyque Waterloo (1957) et Belœil (1958). En 1960, il co-réalise avec Paul Haesaerts L'École de la liberté. En 1963, il détourne une commande du département cinéma de l'Éducation nationale lui demandant de traiter « le problème des loisirs » et réalise un film sur la vacuité, le vide et l'ennui. Produit par l'Union économique occidentale et tourné à Bruxelles, Dimanche est une œuvre lyrique et musicale. 

En 1967, il réalise sa dernière œuvre, Échecs. La partie et les coups y ont moins d'importance que la géométrie générée par le mouvement des pièces.

C'est dimanche à Bruxelles, la relève prend la garde, les enfants jouent et les gens vont au Cinéma Aventure. Un court métrage sur l'ennui qui sublime le quotidien sans aucune forme de commentaire et en utilisant des images extraordinaires.

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